Jospin pointe les "très graves impasses" du G-20

Le sommet de jeudi à Londres "n'a absolument pas traité d'une question essentielle qui est le déséquilibre majeur, insensé, entre la sphère financière -la spéculation- et la sphère productive, c'est-à-dire l'échange de biens et services", a déploré l'ancien Premier ministre socialiste. Or, "la sphère financière représente aujourd'hui 50 fois plus que la sphère productive".
Lionel Jospin a noté une deuxième impasse du G-20 sur la question "essentielle" des fluctuations des monnaies, à l'origine de la spéculation sur les marchés des changes. Il a regretté que la France n'ait "pas saisi au bond" la proposition chinoise d'une monnaie commune internationale comme alternative au dollar.
"La troisième impasse, c'est la question des besoins immenses des pays en développement", a poursuivi l'ancien Premier ministre. "Et la dernière impasse du sommet, c'est de ne pas avoir posé le problème de la répartition des fruits de la croissance, ce qu'on appelle la valeur ajoutée, entre le capital et entre le travail".
Lionel Jospin a estimé que le retour des Etats dans le jeu économique mondial constituait un progrès.
Il a mentionné enfin deux "pas en avant insuffisants" sur les paradis fiscaux, qui n'ont pas été interdits, et les fonds spéculatifs. AP