Polémique autour du financement du programme de Sarkosy

Publié le par ps maromme

 
Le candidat UMP à la présidentielle, Nicolas Sarkozy, le 15 février 2007 à Saint-Denis de La Réunion
 
Agrandir la photo
PARIS (AFP) - Le financement du programme de Nicolas Sarkozy a été au coeur d'une polémique vendredi, entre l'UMP qui a affiché des précisions chiffrées et le PS qui a tiré à boulets rouges sur un programme désormais très loin des "promesses" et "pas crédible", selon lui.

L'affaire est partie de la publication à la une du Monde d'un article rendant compte d'une réunion des proches de Nicolas Sarkozy en vue de réviser à la baisse le programme du candidat, pour éviter de creuser les déficits et alléger la dette publique.

La tenue de cette rencontre a été démentie par les intéressés (François Fillon, Pierre Méhaignerie, Gilles Carrez et Alain Lambert).

Dans l'après-midi, les deux porte-parole du candidat UMP, Rachida Dati et Xavier Bertrand, ont publié des détails chiffrés du programme de Nicolas Sarkozy, évaluant son coût à 32 milliards d'euros sur cinq ans, dont 14,6 milliards d'allégements d'impôts et le reste de dépenses prioritaires.

La promesse phare de Nicolas Sarkozy d'une baisse des prélèvements obligatoires (impôts et charges) de 4 points de PIB (d'un coût total de 68 mds d'euros) est désormais présentée comme un "objectif", dont "22% sera réalisé dès le début de la mandature", précisent-ils. "La réalisation dans le temps dépendra de la capacité à dégager des ressources", précise l'UMP.

Les dépenses nouvelles et les baisses d'impôt "ne creusent pas les déficits", assure l'UMP.

De leur côté les experts indépendants de l'Institut de l'entreprise avaient évalué le coût du programme du candidat UMP - de même que celui du PS - à près de 50 milliards d'euros.

Le Parti socialiste, dont la candidate avait été accusée par la droite d'avoir présenté dimanche dernier à Villepinte un catalogue de mesures non financées, est monté au créneau.

Le porte-parole du PS, Julien Dray, souligne que des mesures comme le plan Hôpital 2012, présenté par le gouvernement, d'un coût de 10 mds d'euros, et la promesse de Nicolas Sarkozy d'une hausse du budget du sport de 4 mds ne figurent pas dans le programme. "Tout cela n'est pas sérieux", affirme-t-il.

Michel Sapin, secrétaire PS à l'Economie, a relevé que "le chiffrage annoncé" par l'UMP "n'a rien à voir avec les promesses du candidat Nicolas Sarkozy". Les "promesses du candidat sont revues à la baisse", a-t-il dit en rappelant le report de la baisse des prélèvements obligatoires. Ce programme n'est "pas crédible", selon lui.

Vincent Peillon, député européen a ironisé : "Le président Jacques Chirac nous avait habitués à revenir sur ses promesses quelques mois après l'élection. Là, après un mois de campagne on revient déjà sur les promesses de baisses d'impôt ou de nouvelles prestations sociales comme l'allocation au premier enfant".

De son côté, François Rebsamen, directeur de campagne de Ségolène Royal, a accusé Nicolas Sarkozy d'ignorer "les contraintes économiques" en permettant des baisses d'impôts et de taxes et des augmentations des "dépenses de toutes les personnes ou groupes d'intérêt qu'il rencontre".

Pour Arnaud Montebourg, porte-parole de la candidate, "les promesses fantaisistes et extravagantes de Nicolas Sarkozy viennent de franchir le mur du son".

Publié dans Présidentielles 2007

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article